Cousinade linguistique
- Valérie Derinck
- 19 janv. 2024
- 1 min de lecture
Récemment, nous avons eu le plaisir de relire le manuscrit d’une auteure québécoise. Il est toujours étonnant de constater à quel point nos cousins d’outre-Atlantique, dont la langue est ponctuée de mots et d’expressions anglais, mettent un point d’honneur à utiliser certains mots que les Français ont délaissés pour se tourner vers leurs équivalents anglo-saxons. Par exemple, les Québécois garent leurs véhicules dans un « stationnement » et pas dans un « parking ».
Par ailleurs, la langue québécoise ne manque pas de nous remettre en mémoire le sens premier de certains mots : la « camisole » est un sous-vêtement, ce qui nous ramène plus ou moins à son origine italienne, camisola « chemise ». Le verbe « épeurer », quant à lui, est un souvenir de son ancêtre médiéval espëurer (voir CNRTL).
Au Québec, la « valise », c’est le coffre de la voiture, et le « coffre à gants » la boîte à gants. « Quel micmac ! », s’exclameraient nos cousins, et ils auraient deux fois raison de le dire. Car c’est à leurs ancêtres amérindiens, la peuplade des Micmacs, que nous devons cette jolie expression.
Pour terminer, la liste suivante nous offre des sons et des images dépaysants : « mettre de l’atmosphère » (mettre de l’ambiance ; ainsi l’actuel « ambiancer » donnerait « atmosphériser ») ; « entrer au travail » (reprendre le travail après le week-end, triste lundi…) ; « tomber entre deux chaises » (passer entre les mailles du filet) ; « perdre la carte » (divaguer) ; enfin « placoter » (bavarder, et pas poser du Placo®).
Allez, gros becs à tous les francophones du Québec et de France qui sont tombés en amour avec leur langue !
À retenir : ce site québécois qui se consacre de façon très complète à la langue française :

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